Ma ville dance
Ma ville dance,
Un pas en avant, deux pas en arriere, elle s’avance,
Elle dance à contre-sens,
Suspendu dans la corde de l’existence,
Elle balance.
Est-ce la folie ou l’ignorance ?
Ou du moins sa joie qui est si immense ?
Elle passe et repasse ses pas,
Elle ne dance, ni le compas, ni le raras,
Sous la musique des fines pluies abattant sur son troit
Et les grandes eaux inondant les pauvres gens en bas.
Sous le doux soleil du matin qui pianote les petales des fleurs
Et les baguettes de ses rayons qui détruisent les fruits des laboureurs.
Ma ville dance,
Elle dance,
Deux pas en arrière, un pas en avant elle s’avance.
Dans le festival du hasard et de la chance,
Goch dwat, dwat goch, dwategoch, ca a quand même du sens,
Ce n’est pas insensée sa dance,
Comme un gwògman donnant lodyans
Devant un marchand de clarain, dans l’ambiance
du frivole appétit des bardots,
Sous le charme d’un après midi sans fin,
Où le soleil et la nuit se croisent en chemin,
Entre un passé historique lointain
Et un avenir incertain.
Ma ville dance,
Un pas en avant, deux pas en arrière elle s’avance,
À l’église comme dans les services des lois,
L’oisiveté fait lois,
Conséquence, malchance, ignorance,
Incompétence ou malveillance,
Toutes ces notes se combinent
Pour arranger la musique de l’existence
De ma ville,
Ville en servitude,
Ville en perpétuelle solitude.
Ville désenchantée,
Ville désespérée, camouflée
Kidnappée, déculottée, violée
Ville ensoleillée
Ville où de grands révoltés,
S’accouplent avec la bravoure pour enfanter la liberté,
Que cessent ces danses insensées !
(toli)