Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

la sociologie de la vie

25 mars 2013

Ma ville dance

                                                                        

Ma ville dance,

Un pas en avant, deux pas en arriere, elle s’avance,

Elle dance à contre-sens,

Suspendu dans la corde de l’existence,

Elle balance.

Est-ce la folie ou l’ignorance ?

Ou du moins sa joie qui est si immense ?

Elle passe et repasse ses pas,

Elle ne dance, ni le compas, ni le raras,

Sous la musique des fines pluies abattant sur son troit

Et les grandes eaux inondant les pauvres gens en bas.

Sous le doux soleil du matin qui pianote les petales des fleurs

Et les baguettes de ses rayons qui détruisent les fruits des laboureurs.

Ma ville dance,

Elle dance,

Deux pas en arrière, un pas en avant elle s’avance.

Dans le festival du hasard et de la chance,

Goch dwat, dwat goch, dwategoch, ca a quand même du sens,

Ce n’est pas insensée sa dance,

Comme un gwògman donnant lodyans

Devant un marchand de clarain, dans l’ambiance

du frivole appétit des bardots,

Sous le charme d’un après midi sans fin,

 Où le soleil et la nuit se croisent en chemin,

Entre un passé historique  lointain

Et un avenir incertain.

Ma ville dance,

Un pas en avant, deux pas en arrière elle s’avance,

À l’église comme dans les services des lois,

L’oisiveté fait lois,

Conséquence, malchance, ignorance,

Incompétence ou malveillance,

Toutes ces notes se combinent

Pour arranger la musique de l’existence

De ma ville,

Ville en servitude,

Ville en perpétuelle solitude.

Ville désenchantée,

Ville désespérée, camouflée

Kidnappée, déculottée, violée

Ville ensoleillée

Ville  où de grands révoltés,

S’accouplent avec la bravoure pour enfanter la liberté,

Que cessent ces danses insensées !

 

(toli)

Publicité
Publicité
25 mars 2013

Sur un toit de vent

Sur un toit de vent  


Que t’est le bouclier de tes seins
Quand ma flèche t’abat comme un vautour
L’haleine des grands bois dépouille le dieu neuf
Et me voici nomade
Libre des défroques empruntées
Chargé du legs sans partage
J’arrive primitif du fond de moi-même
Que dis-tu du beau nu dans l’arène
La mer n’englobe cet élan
Près de l’arbre mûr pour l’abandon
Si ta main indique la seule étoile

Je bois la coupe du ciel
Dans la défaillance de ta chair
Ivre comme une voile en partance
N’attends le mot qui brise
Je rejette l’éloquence des feuilles en l’air
Crains la richesse du sphinx
Qui bondit
Hirsute
Dans l’or décadent des âges
Le vent des clartés lointaines
M’embarque pour le vertige sans issue
La barque vogue sur la danse des joies
D’une lune qui luit tes cuisses écartées

N’objecte la préséance de nul carquois
Sur le bord des vagues rebelles
Je dis que le fruit tombera
Dans le creux d’ombre de tes mains d’attente
Si fragiles qu’elles sont rire de gosse blessée
Pourquoi l’armoirie au front des nuits
Quand bourrasque le rythme de l’éphémère
L’écueil de ma vie
C’est la flamme de ta hanche
Qui s’enhardit aux horizons
L’aube pâlit la grâce des jeunes dents
Reconnais le pouvoir de chaque fenêtre
Rayant le désert d’une âme qui s’affronte
Le lambi somnambule sur la table
Crie l’alléluia d’une gueule sans gêne
Qui heurte la pâmoison des corps
Je vois des lendemains qui flambent
De tous les jets d’eau du monde
Fantasques comme des miroirs
Et je t’entends partir aux cascades des faunesses
Parmi ces champs dressés comme le glaive de ton sexe

paul Laraque

25 mars 2013

VERBOJEU

 

 

bambou1

je t’aime
 tu m’aimes
 il est jalouxnous nous aimons
vous êtes amis
ils nous divisent

25 mars 2013

sa sa ye sa?

sa sa ye sa?

gen yon bon ti van kap vante zorey mwen

 li fèm sonje plezi ti plim poul

li fèm vle transfome

kisa sa ye sa?

waw! epa se te vwaw ti doudou.haie_de_bambou_oriental_semi_naturelle

mwen santi yon bagay sou do mwen

li soti depi dèyè tèt mwen lap glise desann

ayyy! li dous m’anvi vole

kisa sa ye la?

kèt! se pa se menw.

mwen santi bouch mwen dous

mwen pa sot bwè siwo myèl

li paka sik paskel pi dous ke sik

sa sa ye sa?

mmmm! se krache nan bouch ou.

cheriw dous,ou gou

kisa kap desann sot anlè a laa?

se tankou yon pye banbou kap danse nan bal larivyè.

ooo! epa se yon moun!

banm gade toujou,epa se ti doudou m nan kèt!

gadew kreyati

fanm blanch pa fouti chèlbè konsa

se sèl isit ki gen jèm saa,

fanm nan chèlbè,li gou,li dous

fant janm li pa gato li fè bouch powèt la koule krache.

kisa saye sa?

se fanm kèm nan

21 mars 2013

LANMOU AN BOULATCHA

 

kkkkkk

 

 

 

Map karesew, fèw dous

Jis lanmou rive baw sekous,

Toufounenw, souse plim jew

Jis marengwen pawòl mwen yo rive mòdew

Fè zegwi lesprim pikew, pikew jis nan zo

Rale fresiw ak sansi jiskaskew redui zo ak po.

Mwen pa vin pou maryaj

Mwen sèlman anvi pran 2 nwaj.

Nous se 2 kretyen vivan diferan,

Ou pa ka vle poun gouye menm jan.

Fòk zetwal jwenn syèl poul leve,

Fòk lakansyèl jwenn koulè poul degize,

san malere laboujwazi sispann egziste.

Se pa bèl pawòl

Ni parabòl

Kitem plen pòch mwen nan trezò kèw

Banm plen kannkès mwen, banbile pandanm avèw

Paske lanmou saa an boulatcha.

(premye pati…)

Publicité
Publicité
21 mars 2013

BOIS D'EBENE

jacqques_roumain                         Si l’été est pluvieux et morne
si le ciel voile l’étang d’une paupière de nuage
si la palme se dénoue en haillons
si les arbres sont d’orgueil et noirs dans le vent et la brume
si le vent rabat vers la savane un lambeau de chant funèbre
si l’ombre s’accroupit autour du foyer éteint

si une voilure d’ailes sauvages emporte l’île vers les naufrages
si le crépuscule noie l’envol déchiré d’un dernier mouchoir

                        et si le cri blesse l’oiseau
                        tu partiras

abandonnant ton village
sa lagune et ses raisins amers
la trace de tes pas dans ses sablesle reflet d’un songe au fond d’un puits
et la vieille tour attachée au tournant du chemin
comme un chien fidèle au bout de la laisseet qui aboie dans le soir
un appel fêlé dans les herbages?

Nègre colporteur de révolte
tu connais les chemins du monde
depuis que tu fus vendu en Guinéeune lumière chavirée t’appelle
une pirogue livide
échouée dans la suie d’un ciel de faubourg

 

Jacques Roumain 

18 mars 2013

DISCRETION

verdito

Continue la ballade,

Cette allée mène à la cité de l’amour,

Ecoute la voix de ton cœur, elle te guidera,

Passe par la barrière de ma poésie,

Tu verras graver ton image sur le mur de ma vie.

Je ne cite pas ton nom

Mais, je le cache derrière les virgules,

Derrières les points

Ouvre la porte de mes mots,

Passe dans le couloir de mes vers

Et entre dans la chambre de ma poésie,

Tu verras exposer ta photo

Dans l’album de mon cœur.

A toi qui d’une œillade m’extasie,

Je me livre en aveugle à la passion

Qui m’entraine vers toi.



On est rarement aimé

Autant qu’on en voudrait,

L’amour parfait est incertain,

Mais mon doute s’écorne

À chaque seconde prés de toi.

Je ne cite pas ton nom

Pour conserver notre connivence,

Seul le zéphire peut dévoiler ce secret,

Car il est jaloux de ta voix.



Je ne cite pas ton nom,

Regarde sur la tète des i,

Tu verras irradier ton sourire

Comme la flamme du soleil

Dans l’œil du midi.

A l’envers de mes mots

Ma cocotte, tu verras ton coco

Sur un gazon

Sous les yeux des oiseaux vagabonds

Pépiant des mélopées

Pour une nature en liesse,

Jouer de la guitare de tes fesses

Comme un chat, berçant sur une chaise

Pianote avec sa queue.



Rien ne nous arrêtera dans notre course,

Ni l’orage de la jalousie,

Ni les rivières en crues,

Nous les traverserons nus.

Verdino (TOLI)

Publicité
Publicité
la sociologie de la vie
  • ce blog contient les beaux textes de verdino, des auteurs haitiens et les grands tenons de la poesie du monde. c'est la sociologie de la vie, des mots pour traduire les maux de la vie, la poesie de la nature, le chant des oiseaux, changement social
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité